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Thierry de Villers
artiste peintre (1914-2002)

À propos de sa peinture, l’artiste écrit

« Commencer une peinture, c'est d'abord surmonter sa peur, c'est oser se lancer, affronter la toile blanche pour essayer de communiquer, de faire partager sa vision intérieure. Le premier trait sur la feuille ou la toile est le début d'une aventure. Où me conduira-t-elle ? Le premier coup de pinceau est déjà déterminant. Et à mesure que le travail avance, ma liberté se réduit. Il y a des équilibres à trouver, des rencontres qui s'imposent avec les formes et les couleurs déjà présentes. Au fond, mon métier est un métier à risques. C'est ce qui fait aussi que peindre est un si grand plaisir. »

 

« Ma peinture c'est une victoire sur le chaos. On croit d'abord que c'est chaotique, ça fait fouillis, jeté au hasard. Et puis, du moins je l'espère, on découvre une organisation, des groupements, des repères, des rappels de ton, de lumière, des rythmes. Cela se déchiffre, jusqu'à ce qu'apparaisse quelque chose d'harmonieux, d'unifié. Jusqu'à l'achèvement d'ailleurs, je vais de risque en risque si je veux bien me laisser conduire. »

 

« Depuis des décennies, j'ai abandonné la figuration, poussé irrésistiblement vers ce qui me semble primordial dans la peinture : l'organisation et les rapports de lumière, couleurs, lignes, formes, une musique immobilisée dans une surface. Ce chant, il importe de l'écouter en priorité. Il peut être grave, tumultueux, serein, tendre, violent, léger. Ne résistons pas, laissons-nous prendre. Autrement dit, j'aime faire ce que je fais. Cela doit sortir, tout empêchement me déprime. Une nécessité vitale me pousse à un labeur quotidien. »